— Pour
séparer l’ocre du sable, deux étapes,
l'une de lavage et l'autre de décantation, sont nécessaires.
-
Le lavage
Jusqu’en 1960, la séparation se faisait
dans un
malaxeur
: le mélange d’eau et de sable s’écoulait
dans une rigole calibrée par des
batardeaux.
Le sable, plus grossier, se déposait le premier dans
la rigole, tandis que l’ocre, plus fin et plus léger,
en suspension dans l’eau, poursuivait sa course jusqu’à
de grands bassins de décantation.
Ces installations sont visibles lors de la visite de l'ancienne
usine Mathieu, site d'Okhra à Roussillon.
Dans le Vaucluse, l’implantation des usines de traitement
des sables ocreux dépend étroitement des disponibilités
en eau (problématique récurrente en Provence
!). Suivant les localités, on utilise l’eau
d’une source, on pompe l’eau des ruisseaux (La
Doa à Rustrel), on construit de petits barrages ou
on creuse des réservoirs.
Aujourd’hui, le lavage est mécanisé.
A Gargas, la Société des Ocres de France utilise
un séparateur (Cyclone) dans lequel la force centrifuge
sépare l’ocre du sable. L’eau circule
en circuit fermé : les eaux de lavage, pompées
dans d’anciennes galeries, retournent après
le lavage dans ces galeries. Il n’existe donc ni gaspillage,
ni pollution des eaux par les ocres.
-
La décantation
L’
eau
chargée d’ocre est envoyée dans
des
bassins
de décantation (visibles à Gargas) où
l ’ocre se dépose. On évacue ensuite
l’eau, puis vient la phase de séchage qui s’effectue
de mai à septembre. Sous l’action du soleil
et du mistral, l’eau s’évapore. On quadrille
la surface avec une planche à clous qui on découpe
le sédiment ocreux en «
briquettes»
qui sont ensuite empilées pour achever leur séchage
au soleil.
L'activité ocrière respectait ainsi le cycle
des saisons : lavage en hiver, séchage en été.