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> 84 > Risque à Vaison-la-Romaine > Pistes pédagogiques > Investigation sur les causes de la crue
Présentation
Au niveau du pont Neuf, les élèves identifient le capteur piézométrique de la station de mesure de Vaison-la-Romaine, renseignant en permanence le site ministériel Vigicrue sur le niveau de l’Ouvèze. Des appareils mobiles connectés permettent de consulter les données de cette station et celle de la station d’Entrechaux, localisée sur une carte en amont de la ville à la confluence du Toulourenc avec l’Ouvèze.  Une augmentation du niveau de la rivière est logiquement reliée à de fortes précipitations : une carte des précipitations du 22 septembre 1992 et un histogramme des précipitations d’un mois de septembre actuel, consultable en ligne sur le site Vigicrue ou en version papier, permettent d’identifier l’épisode cévenol subit par ses deux villes ce 22 septembre 1992.

Sur les hauteurs de la vieille ville, les élèves observent l’étendue du bassin versant de l’Ouvèze en amont de Vaison-la-Romaine et son relief marqué. Complétée par une carte de ce bassin versant, ils déterminent la confluence au niveau de la ville d’une importante quantité d’eaux de pluies par ruissellement sur ce bassin versant. Une observation plus détaillée de ce panorama permet d’identifier la diversité de la couverture du sol : habitations rendant le sol imperméable, nombreuses cultures de vigne au sol nu et forêts, garrigues et cultures d’olivier au sol végétalisé. Un article issu d’un quotidien local ou une chronique issue d’une radio locale permet de relier l’expansion de la culture viticole et de l’urbanisation depuis la fin de la seconde guerre mondiale et l’amplification du ruissellement des eaux de pluie lors de l’épisode cévenol.

Surplombant le parking inondable du pont Gallo-romain ou au pied de la vieille ville, les élèves identifient à l’affleurement la roche constituant une partie du massif de Séguret-Vaison : un calcaire micritique, dont la carte géologique au 1/50 000 de Vaison-la-Romaine leur indique un âge Barrémo-Aptien, et dont les propriétés peuvent être étudiées in situ. Ils déterminent son imperméabilité après saturation rapide en eau et donc la faible infiltration de l’eau de pluie lors de l’épisode cévenol du 22 septembre 1992, conduisant à un important ruissellement des eaux de pluie jusqu’à l’Ouvèze. 

Au niveau de ce parking, les élèves constatent l’étroitesse des reliefs au niveau du pont Gallo-romain par rapport à leur espacement en amont. Appuyer par des cartes topographiques, sur lesquelles des mesures de distance sont réalisables, ils relient le goulet d’étranglement formé par les reliefs au niveau du pont romain et l’impressionnante crue de l’Ouvèze en ce point : dix sept mètres au dessus de son lit mineur.
Enfin, dans le lit majeur de l’Ouvèze, sous ce parking, les élèves observent de petits embâcles naturels ; cette observation est complétée par des documents sur la formation des embâcles naturels de toutes tailles. Ils mettent en relation la puissance de l’Ouvèze en crue, la présence d’arbres dans la ripysilve du lit majeur en amont du pont Gallo-romain et le goulet d’étranglement formé par le relief au niveau de celui-ci pour déterminer la formation d’un embâcle naturel de grande taille obstruant le pont gallo-romain le 22 septembre 1992, achevant l’explication de la côte record de l’Ouvèze.
Accès
Carte géologique
• 09/2018 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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