— Le
fort
de Brégançon est construit sur un piton
rocheux (altitude 35 m), formé de quartzite. Cette
roche métamorphique est très résistante
à l’érosion, elle est, en effet, formée
de grains de quartz soudés les uns aux autres.
Les quartzites forment des
filons
de taille variable dans les schistes : ils résistent
mieux à l’érosion marine que ces derniers
et forment des
bancs
en relief. Les embruns exercent une action mécanique
et chimique sur les roches dissociant les grains de quartz
et les paillettes de mica blanc. Les bancs de grès
et de schistes se creusent d’
alvéoles
caractéristiques appelées «
taffoni».
Les minéraux érodés, transportés
par les courants, s’accumulent sur la plage formant
un
sable
fin de couleur claire : le sable est une roche sédimentaire.
Aux minéraux provenant de l’érosion
des roches voisines s’ajoutent des
restes
biologiques de petite taille (tests de gastéropodes,
valves de bivalves, radioles d’oursins, foraminifères,…)
ou de faible densité (feuilles de posidonies,
méduses).
Le sable accumulé sur la plage protège la
côte de l’érosion à condition
de ne pas être déplacé par les courants
marins lors des tempêtes ou le vent. Une protection
naturelle contre l’action des vagues est assurée
par les
amas
de feuilles de posidonies ainsi que le rappelle le
panneau
d’information ; la construction d’un
mur
de soutènement le long du sentier du littoral
protège les terrains de l’érosion.
Le déplacement du sable sec par le vent donne lieu
à des rides parallèles orientées perpendiculairement
au sens du vent dominant. L’installation de
palissades
en bois fixe le sable et favorise l’implantation
de végétaux halophiles.
Des
dépôts
à matrice rubéfiée sont visibles
dans la partie haute de la plage. Ils contiennent des
blocs
peu roulés, blancs et sont attribués au
Pléistocène supérieur (Thyrrénien).