— La
fusion partielle du gneiss a produit un liquide magmatique
de composition granitique appelé le
néosome
qui montre une partie claire (
leucosome)
et une partie sombre (
mélanosome)
:
- Le leucosome résulte de la cristallisation du liquide
magmatique à composition quartzo-feldspathique, il
contient peu de micas noirs car ils sont plus réfractaires
que les minéraux clairs (la fusion des minéraux
clairs a lieu à des températures inférieures
à celle des minéraux sombres).
- Le mélanosome contient des minéraux sombres
(biotite, grenat...) réfractaires qui représentent
un résidu non fondu du gneiss (la roche initiale
ou paléosome) aussi appelé restite.
— Les expérimentations menées en laboratoire
pour simuler les variations de pression et de température
dans un contexte géodynamique de convergence ont
montré quelles étaient les conditions nécessaires
à la fusion partielle des roches (migmatisation).
Le matériel crustal hydraté entre dans le
domaine des migmatites
avec des pressions comprises entre 2 et 6 Kbars et des températures
supérieures à 650°C (Rolland, Corsini
et Demoux, 2009).
— Des
déformations
s’observent aussi bien dans le néosome que
dans le paléosome (lits de gneiss). Ces déformations
plastiques, contemporaines de la migmatisation, sont des
plis syn-migmatitiques formés à l’état
solide.
— Les migmatites de la plage de Bonne Terrasse ont
été datées par méthode
40Ar/
39Ar
à 301.1 ± 0.6 Ma sur biotite (Morillon
et
al., 2000).