— Le gypse affleure en de nombreux lieux dans la vallée de l’Avance. La toponymie marque clairement qu’il a été une ressource exploitée de longue date : on peut citer les lieux-dits :   la chapelle des fours, la gypière, la plâtrière... sont à mettre en relation avec des activités propres à la fabrication du plâtre à partir du gypse.
L'exploitation est restée artisanale dans la plupart des sites mais elle fut semi-industrielle (quelques centaines de tonnes/mois) entre 1956 et le milieu des années 70 au niveau de la carrière de la colline du Laus où étaient extraites quelques centaines de tonnes/mois.

— La colline du Laus forme un relief arrondi qui a bien résisté à l’érosion en rive droite de l’Avance bien que le gypse soit une roche tendre et soluble qui résiste peu à l'érosion. Le gypse et les dolomies situés au cœur de cette colline datent du Trias supérieur (Keuper), ils sont entourés de reliefs élevés formés d’une puissante succession de marnes et de calcaires plus récents datés du Jurassique inférieur (Lias). Il s’agit d’une structure anticlinale dans laquelle les couches internes évaporitiques (gypse, dolomies) peu denses sont remontées traversant l’enveloppe calcaire, un tel pli à noyau gypseux est un diapir. Les nombreuses failles visibles dans le paysage environnant la colline du Laus sont pour la plupart des paléofailles normales datant du Lias (ouverture de l’océan alpin) qui ont été réactivées ultérieurement au Néogène. La remontée diapirique du gypse s'est faite à la faveur de ces failles en relation avec l'ablation de la pile sédimentaire triasique et liasique sus-jacente.
— Les gypses et dolomies de Chaussenoire situés sur le versant en rive gauche de l'Avance face à la colline du Laus sont dans un vallon et n'apparaissent pas en relief. Dans cette zone, en effet, les gypses sont surmontés d'une série sédimentaire épaisse non faillée, ce qui n'a pas permis la mise en place d'un diapir.
(Plus d'infos futur lien sur la structure du dôme de Remollon).