— La roche « gypse » qui constitue l’affleurement de la colline du Laus est formée principalement de trois minéraux : le gypse (sulfate de calcium hydraté : CaSO₄, 2H₂O),un peu de dolomite (carbonate double de calcium et de magnésium CaMg(CO₃)₂) et d’anhydrite (sulfate de calcium anhydre, CaSO₄).

— Le gypse est une roche sédimentaire de la famille des évaporites, la cristallisation de sulfates ou de chlorures s’observe de nos jours dans les marais salants de Camargue, certaines régions désertiques, des lacs de la Cordillère des Andes dans des bassins de faible profondeur soumis à une évaporation intense (ensoleillement, vent).

— Par chauffage entre 100 et 200°C dans des fours, le gypse se déshydrate et donne un résidu blanc friable, le plâtre. Pour le commercialiser, il était réduit en poudre dans un grand moulin hydraulique (malheureusement en ruine) situé au niveau du carrefour conduisant au hameau du Laus au niveau du lieu-dit l'Usine (voir le schéma du fonctionnement du moulin). L’ajout d’eau au plâtre en poudre restitue l’eau perdue lors de la calcination, le plâtre gâché sur un mur « fait prise » quand de microscopiques cristaux de gypse, enchevêtrés se reconstituent.

— Le gypse est soluble dans l’eau. La dissolution du gypse est à l’origine d’entonnoirs de dissolution, ce qui représente un facteur de risque pour les constructions (fissurations puis écroulement possible des habitations). L’eau chargée en sulfates (eau séléniteuse) est impropre à la consommation (goût désagréable, difficulté à faire cuire les aliments).