— Cet
affleurement permet d'aborder le thème 1-B-4 du programme
de terminale S : "Tout relief est un système
instable qui tend à disparaître aussitôt
qu'il se forme" et les produits d'érosion sont
à leur tour incorporés à la chaîne
de montagnes en formation. L'épaississement lié
à l'empilement de nappes crée une surcharge
et une flexure à grand rayon de courbure de la lithosphère
(bassin flexural). Ce bassin, alimenté par un détritisme
en provenance de l'orogène, progresse vers l'avant-pays
(à l'ouest) alors que ses parties les plus anciennes
(à l'est) sont incorporées à la chaîne
de montagnes.
La démarche suivante peut être adoptée
:
- L'observation de l'affleurement montre une alternance
de strates claires et sombres. Les roches, facilement identifiables
(grès et schiste) permettent de retrouver les sédiments
d'origine (sable, argile). Cette sédimentation détritique
témoigne de l'érosion de reliefs. On peut
alors s'interroger sur l'origine des séquences et
leur répétition.
- Un carottage dans une
turbidite
actuelle (schéma : ) permet de formuler l'hypothèse
que le flysch observé correspond à une ancienne
turbidite déposée dans un bassin sédimentaire
alimenté par l'érosion des reliefs alpins
situés à proximité et en cours de surrection
- Une nouvelle observation minutieuse de l'affleurement
permet de conforter l'hypothèse en recherchant dans
ce flysch des indices présents dans les dépôts
de type turbidite : niveaux gréseux avec
granoclassement,
"galets mous", figures de base de banc.