— La célébrité du site de la « Dalle à ammonites de Digne » est due à l’abondance d’ammonites visibles (
plus de 1550 spécimens) et à la prédominance d’une espèce de
Coroniceras (plus de 93% des individus recensés) dont certains individus peuvent dépasser les 50 centimètres de diamètre.
Aux restes de
céphalopodes (ammonites, nautiles) vivant en pleine mer (necton) s’ajoutent donc des espèces benthiques tels les bivalves (par ex. les gryphées, « huîtres » vivant dans les mers du Jurassique) et des échinodermes tels les crinoïdes dont les articles sont connus à Digne sous le nom d’étoiles de Saint-Vincent.
La faune benthique est, avec cinq genres de
bivalves, apparemment plus diversifiée que la faune nectonique qui ne comporte, par exemple, que
deux genres d’ammonites dont l’un (
Coroniceras) domine très largement.
Le genre
Coroniceras (sous famille des
Arietitinae) se caractérise par une répartition spatiale depuis le Sinémurien inférieur jusqu'au Pliensbachien inférieur.
- L’espèce
Coroniceras multicostatum est une ammonite, reconnaissable à son
ornementation faite de nombreuses côtes saillantes régulièrement espacées sur les tours du moule externe. Les tours successifs se recouvrent faiblement et laissent place à un ombilic assez profond et largement ouvert. Un tubercule est bien visible sur le rebord ventro-latéral des côtes et reste perceptible sur les
moules internes. La
carène bien individualisée est un peu plus élevée que les marges des étroits sillons qui la bordent, ceci confère à l’aire ventrale un aspect tricaréné- bisulqué (2 sillons). Les tours ont une
section sub-quadratique relativement large presque toujours un peu déprimée.