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> 83 > Reyran > Malpasset > Aménagements & risques > Études préliminaires pour la construction

— La cartographie du bassin de la future retenue montre un étroit bassin houiller inclus dans un massif de gneiss rubanés. Ces gneiss sont recoupés par de nombreux filons de pegmatite (témoins de la granitisation hercynienne).
— Les études pétrologiques furent réalisées pour la rhyolite utilisée pour le béton (exploitation de la coulée R2, 2 km en aval du site), le gneiss et la pegmatite. Les gros cristaux de muscovite et de feldspath potassique altérés de la pegmatite pouvaient générer des risques d’infiltration.
— L’hétérogénéité du socle avait été signalée: filons, pendage de la foliation des gneiss vers l’aval du futur barrage et accidents sans incidences quant à l’étanchéité du futur réservoir, en amont du site. La faible perméabilité de la roche fut confirmée par les absorptions minimes de coulis lors de la réalisation du voile d’étanchéité. Les expertises confirmeront l’excellente qualité du travail d’injection réalisé.
— Deux sites d’implantation intéressants avaient été proposés à l’issue de cette étude.
— Les ingénieurs ont souhaité déplacer le barrage vers l’aval ; un avis favorable fut donné sur la base des considérations géologiques générales de l’époque et après réalisation de 3 forages destinés à reconnaître l’épaisseur d’alluvions qu’il fallait enlever … mais non la qualité et la structure du substratum. Ce changement d’implantation a fait appuyer l’aile gauche de l’ouvrage sur une particularité
structurale d’environ 50 mètres de large, impossible à détecter en surface, à savoir une faille soulignée par une épaisse couche de roche broyée et altérée, riche en argile (difficultés de drainage et diminution de la résistance au cisaillement)
Les enseignements tirés de la rupture du barrage
• 01/2008 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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