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Les enquêtes judiciaires sur les causes de la rupture du barrage
de Malpasset ont conduit à des acquis scientifiques importants
en matière de mécanique des roches. Les conclusions
de l’expertise ont permis la mise en œuvre de différentes
obligations pour la construction de gros ouvrages: — Nécessité de reconnaissances
géologiques très précises sur le terrain: cartographie
détaillée insistant sur les relevés de fracturation
et complétée par des travaux de reconnaisssance in
situ, forages et galeries de reconnaissance. — Nécessité
de quantifier les caractéristiques mécaniques du substratum
rocheux. Une nouvelle science, la mécanique des roches, prend
son essor. Systématiquement des essais en laboratoire et
in situ sont effectués sur le rocher de fondation. —
Nécessité de prendre en compte les pressions
de soulèvement en améliorant les rideaux d’injection*
sous l’ouvrage et en renforçant le réseau de
drainage dans la masse rocheuse du pied aval de tout barrage voûte.
— Nécessité d’un contrôle des études
pour la réalisation de tout nouveau barrage : le Comité
Technique Permanent des Barrages, créé par décret
en 1966, a pour mission de contrôler les études de
tout nouveau barrage de hauteur supérieure à 20 mètres
au-dessus des fondations et mission de contrôler les réfections
et modifications des barrages existants. Tout changement apporté
à un projet initial s’accompagne d’une nouvelle
campagne de reconnaissances. * Les rideaux d'injection
permettent d'éviter les infiltrations sous l'ouvrage en injectant
des coulis liquides dans les zones fracturées.
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