— Les
travaux des géochimistes font apparaître qu'il
ne faut plus systématiquement séparer les
"charbons" des "pétroles", car
ils peuvent se trouver dans une même série
sédimentaire avec tous les intermédiaires
possibles.
Les combustibles fossiles (à condition de ne pas
avoir dépassé les stades d'évolution
de diagenèse et de catagenèse) sont caractérisés
par leur signature géochimique. Les molécules
de
porphyrines
(dérivées de la
chlorophylle),
de
géo-hopanoïdes
(molécules héritées des parois des
bactéries responsables des
fermentations
servent de marqueurs de la biomasse et de son évolution
(réactions de fermentation subies de manière
précoce).
— Le
diagramme
(de Van Krevelen) permet de distinguer avant maturation
les 3 principaux types de kérogènes que caractérisent
leurs rapports atomiques H/C et O/C.
* les kérogènes continentaux sont issus de
la décomposition de tissus de plantes vasculaires
(ptérydophytes, gymnospermes, angiospermes). Ils
contiennent des cuticules de spores et de grains de pollen,
des algues lacustres, des tissus ligneux. Leur rapport H/C
est inférieur à 1,0.
* les kérogènes lacustres ont un rapport H/C
élevé et un rapport O/C faible. Ils doivent
ces taux élevés en hydrogène et faible
en oxygène à leur richesse en algues.
* les kérogènes d'origine planctonique marine,
se rapprochent des kérogènes lacustres, la
présence d'autres types d'algues contribue à
des taux H/C et O/C un peu différents.