— L’exploitation
des bauxites des Alpilles, beaucoup plus riches en SiO
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que les bauxites varoises fut abandonnée jusqu’à
la découverte de nouvelles techniques de traitement
du minerai. Le gisement majeur des Alpilles (Les Canonnettes)
a ainsi bénéficié de différentes
méthodes de reconnaissance (sondages carottés,
géophysique, analyses géochimiques et minéralogiques)
— Les coupes détaillées effectuées
dans les gisements des Alpilles montrent une
succession
de séquences de faciès depuis des matériaux
argileux peu altérés à la base à
des faciès bauxitiques évolués au sommet.
Cette évolution structurale s’accompagne d’une
évolution minéralogique des argiles (kaolinite,
boehmite, gibbsite) et de la composition en oxydes (désilicification,
ferruginisation, aluminisation) caractéristiques
d’une évolution
in situ ayant des
analogies avec les faciès cuirassés des
bauxites
latéritiques africaines.
— La comparaison des différents sondages carottés
a révélé des
variations
latérales de faciès, de composition minéralogique
et géochimique mettant en évidence une
paléotopographie
et l’importance du drainage karstique dans le contrôle
du processus de bauxitisation.
— La région émergée du
bombement
durancien était soumise à l’érosion
et à la pédogenèse dans des conditions
climatiques propices à la bauxitisation d’une
formation argilitique et à la karstification de son
substratum calcaire. Cette altération a donné
naissance aux gisements de bauxite observés dans
les Alpilles mais aussi à ceux du Var ainsi qu'aux
gisements d'ocre du Vaucluse.