— Dans le secteur de Mérindol (marnes gris-bleu et niveaux sableux) et surtout dans la gorge de Régalon, des témoins de la mer pliocène sont présents. Dans la gorge, les dépôts ont été conservés à l’abri de l’érosion dans des grottes. Ces dernières sont des sites paléontologiques majeurs, ce qui fait du canyon de Régalon un site classé emblématique de la Réserve Naturelle Géologique du Luberon

- Toute collecte de fossiles y est interdite.

Principaux fossiles :

• Macrofaune :

Espèces de milieux profonds : Brachiopodes (Terebratula ampulla), restes d’échinodermes (Cidaris, Pentacrinus penezi), des mollusques (dentale), …

Espèces de milieux littoraux : fragments de bryozoaires, de crustacés, de polypiers, de bivalves de petite taille (pecten, chlamys, huîtres), dents de sélaciens.

• Microfaune : cortège d’espèces de foraminifères infralittoraux (voir thèse L. Blanc-V).

Dans sa publication, Granier (1966) s’interroge sur la coexistence dans le sable des grottes d’espèces littorales de petite taille et d’espèces de zones abyssales.

• Il suppose que la taille réduite des espèces littorales de bivalves (Chlamys multistriata, Gryphaea Virletti, Chama gryphoides) serait à corréler à l'exiguïté de l’espace disponible dans la ria envahie par la mer pliocène.
• Quant à la présence des taxons de mer profonde de Terebratula ampulla (face dorsale) et Pentacrinus Penezi, alors que la mer pliocène était peu profonde dans cette région, l’auteur pense que sous la voûte reliant les deux grottes du réseau souterrain une eau très calme et une obscurité totale créaient un biotope assimilable à des conditions abyssales.