— Du parking à l’entrée de la gorge, le lit du Régalon est peu visible par temps sec. Après le parking, le chemin longe une oliveraie installée sur un cône d'éboulis formé de clastes calcaires anguleux et non classés (alluvions récentes). Le champ est soudainement barré au nord par un puissant relief de couleur blanche creusé par le cours d’eau.
Le Régalon entaille profondément (30 m environ) les calcaires urgoniens du flanc sud du Petit Luberon, entre la Crau des Mayorques et la Crau de Saint-Phalez, deux plateaux sur lesquels affleurent localement des marnes miocènes (Helvétien = Langhien-Serravalien). Cette gorge obscure et très étroite (moins d’un mètre de largeur parfois) est encombrée de gros blocs écroulés, certains étant coincés entre les parois, ils sont de différentes tailles, les blocs les plus petits restent bloqués dans la partie haute et étroite de la gorge. Le site a été fermé durant deux ans pour cause d’éboulements.
Le sentier débouche sur une piste forestière dominée par des corniches calcaires d'âge Hauterivien. Ces caclaires forment des bancs réguliers dont le pendage apparent est horizontal et sont affectés de failles. Les strates visibles en bordure de piste présentent un pendage vers le nord. La piste arrive sur un replat dominé par des reliefs calcaires et offrant une vue plongeante sur les gorges et rejoint une dépression occupée par des sables miocènes (Langhien-Serravallien). Cette plaine plantée d'amandiers est encore pâturée par des moutons.