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Présentation
— Sur la route de Durban, un affleurement formé d'alternances de lits gypse et d'argilite et de masses de gypse est visible. Cet affleurement présente des intercalations de lits de calcaire dolomitique et d'argilite. Parfois, les lits de gypse présentent un aspect boudiné ce qui est cohérent avec une mise en place tectonique de cette roche. En effet, le gypse affleure en surface dans le massif de grâce à la remontée diapirique des évaporites. Des marnes très déformées par la mise en place du diapir sont également observables.

— Plusieurs formes cristallines du gypse peuvent être observées cristallin, albâtre, saccharoïde (ex 2) , fibreux. Dans la masse de gypse, quelques éléments rouge orangé sont facilement repérables, il s'agit de sylvinite (roche formée d'un mélange de halite NaCl et de sylvine KCl ou sel amer).
Le gypse observé dans le massif de Suzette est un gypse secondaire. Au Trias (Keuper), dans le bassin du sud-est, des évaporites cristallisent dans des étendues d'eau saumâtre alimentées par les eaux de la Téthys. L'épaisseur des dépôts évaporitiques est comprise entre 500 et 100 mètres. Avec les évaporites se déposent également des marnes, des dolomies et des calcaires. Les évaporites sont notamment constituées de sel (halite, NaCl) et gypse (CaSO4, 2H2O). Avec l'accumulation d'évaporites et de sédiments dans ce bassin au cours du temps, la diagenèse est responsable de la déshydratation du gypse primaire qui se transforme en anhydrite (de formule CaSO4). Lors de des contraintes tectoniques, l’anhydrite se réhydrate et se transforme en gypse, minéral hydraté. Cette réaction s'accompagne d'une diminution de la masse volumique et d'une augmentation de volume à l’origine de la remontée diapirique des évaporites.

— Le gypse fut extrait dans la région de Lafare comme en trémoignent les restes d'une carrière. Le gypse fut exploité depuis 1948. Il était utilisé pour produire du plâtre pour la fabrication de ciments. La carrière interdite d'accès et réhabilitée, ce qui ne permet plus l'observation des roches exploitées.


D'après Armand (1951), le gypse donnait lieu à une exploitation intensive. Depuis une époque très reculée, il existait des fours à plâtre à Malaucène, au Barroux, à Durban, à Gigondas. En 1861, sur les mêmes emplacements, huit fours produisaient 5.157 tonnes de plâtre ; à savoir : 2.000 tonnes au Barroux, 1.800 tonnes à Beaumes, 1.300 tonnes à Malaucène, 57 tonnes à Gigondas. En moyenne 40 ouvriers étaient occupés à cette importante fabrication. Beaumes fournissait en outre 200 tonnes de sulfate
.

— La présence de gypse dans le secteur de Beaumes de Venise est également responsable de la présence d'eaux minérales sulfureuses exploitées à l'auberge des Florets et à Montmirail. Pour plus d'informations sur les sources exploitées dans le secteur des Dentelles de Montmirail, consulter le site de l'association La petite vadrouille ou le site de l'hôtel Montmirail.
Accès
Carte géologique
• 12/2022 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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