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> 84 > Diapir avorté de Courthézon > Interprétation dans un cadre géodynamique global
Présentation
— Dans notre région les évaporites à l'origine de sel se sont déposées au Trias (Keuper). L'absence d'affleurement de roches de cet âge dans le secteur de Courthézon laisse supposer que la salinité anormalement élevée de l'étang provient de la présence de sel à proximité de la surface. La dépression occupée par l’étang drainerait donc des eaux souterraines ayant lessivé un horizon sédimentaire riche en sel.

• Le pendage systématique des affleurements miocènes vers l’extérieur de la dépression occupée par l'étang rempli d'eau salée évoque un dôme effondré en son centre. Une telle organisation des couches semble suggérer que les affleurements miocènes ont subi un soulèvement en rapport avec la mise en place d'un diapir de sel qui n'a pas atteint la surface.

• Contrairement au massif de Suzette où les évaporites affleurent largement au cœur du diapir responsable de la surrection des dentelles de Montmirail, le diapir est resté séquestré, on parle de diapir avorté.

• Ce diapir avorté et celui des dentelles de Montmirail sont liés. En effet, ils sont situés sur le même réseau de failles (faille de Nîmes et failles associées).

• Leur mise en place est à mettre en relation avec l'activité de la faille de Nîmes au moment de l'orogenèse pyrénéo-provençale puis de l'orogenèse alpine en relation avec le chevauchement de Ventoux-Lure dans un contexte globalement compressif.

— La biocalcarénite ou « pierre du Midi » correspond à un faciès sédimentaire marin transgressif peu profond de mer chaude. La transgression d’âge Miocène s’inscrit dans un épisode post-rifting avec formation d’une marge continentale passive et son évolution à travers le passage d’un régime de subsidence tectonique à celui d’une subsidence thermique lors de l’ouverture du bassin océanique liguro-provençal ou algéro-provençal , bassin océanique d’arrière arc ou de mer marginale résultant du retrait du panneau lithosphérique plongeant ou « slab roll-back » dans un contexte de subduction, à la limite de convergence entre les plaques lithosphériques africaine et eurasiatique. Ce retrait disloque et sépare du reste du continent européen, les blocs continentaux corso-sarde, calabro-péloritain, kabyles, rifain et bétique pour former autant de bassins d’arrière-arc.
Accès
Carte géologique
• 03/2023 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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