— Le fond de l'excavation est occupé par des roches rouges, la bauxite occupant des espaces situés entre des pointements de calcaires gris. Ces calcaires se présentent sous forme de masses aux contours arrondis, parfois recouvert d'un enduit ferrugineux. Ces calcaires présentent de nombreuses cavités témoins d'une dissolution karstique et donnant un aspect carié aux roches. La surface des pointements est parfois recouverte de concrétions de calcite. Les cavités sont parfois remplies de cristaux de calcite en dents de cochon.
L'ensemble de ces caractéristiques témoignent en faveur d'une érosion karstique du calcaire.
— Même si les relations spatiales entre la bauxite et le calcaire ne sont pas toujours claires, il semble que le dépôt de bauxite soit postérieur à la formation et à l'érosion du calcaire. En effet, localement, la bauxite semble recouvrir le calcaire ou remplir des fissures. De nombreux exemples peuvent être observés attestant du remplissage de cavités par la bauxite.
— Les calcaires gris constituant le mur des bauxites sont datés du Jurassique. Ces roches ont subi une érosion à l'origine de la formation d'un paléokarst dont les cavités seront remplis postérieurement par les sédiments à l'origine de la bauxite. Les exploitations de la bauxite ont parfois mis à jour des pinnacles de calcaire jurassique (ici, Mine de Combecave, Photo : Michel Salvi) semblables à ceux qui peuvent être observés dans les zones actuellement soumises à une érosion intense en milieu carbonaté chaud et humide comme par exemple les Tsingy de Bemaraha à Madagascar.