— Au Jurassique, se déposent des sédiments marins à l'origine des calcaires dolomitiques sur lesquels repose la bauxite.
—Au Crétacé inférieur, la sédimentation calcaire se poursuit mais elle est suivie d'une période d'émersion en climat tropical. Il en résulte (1) une karstification intense qui fait disparaitre les calcaires crétacés ainsi que le toit des calcaires jurassiques dolomitisés et (2) la création de nombreuses cavités, lapiaz dolines. Plus au Sud, cette émersion est également responsable de l'altération des roches du socle dont les produits d'érosion s'accumulent dans les cavités karstiques de l'avant pays calcaire. Soumis à un climat tropical, ces dépôts subissent une altération
in-situ associée à un lessivage de la silice qui aboutit à la formation de bauxite, caractéristique d'un climat chaud et humide. Toutes les bauxites provençales sont donc des altérites formées sur un vaste domaine durancien émergé pendant l'Aptien et l'Albien. A cette époque, un couvert végétal abondant se développait à la faveur de conditions climatiques tropicales humides sur les reliefs plissés.
— Au Crétacé supérieur (Turonien-Coniacien) une transgression marine scelle le niveau de bauxite. Elle est responsable des dépôts de plateforme carbonatée à l'origine des calcaires à rudistes du toit. Les dépôts Santonien sont caractérisés par des variations eustatiques dans des milieux toujours proches de la zone littorale : on passe localement d'un calcaire de plateforme à des roches déposées en milieu continental. La région émerge à nouveau et définitivement au Fuvélien.
— Plus tard, à l'Éocène, l'orogenèse pyrénéo-provençale est responsable des
chevauchements et de la formation de la Sainte-Baume.
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