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— La cartographie
du bassin de la future retenue montre un étroit bassin
houiller inclus dans un massif de gneiss
rubanés. Ces gneiss sont recoupés par de nombreux
filons
de pegmatite (témoins de la granitisation hercynienne).
— Les études pétrologiques furent réalisées
pour la rhyolite
utilisée pour le béton (exploitation de la coulée
R2, 2 km en aval du site), le gneiss
et la pegmatite. Les gros
cristaux de muscovite et de feldspath potassique altérés
de la pegmatite pouvaient générer des risques d’infiltration.
— L’hétérogénéité
du socle avait été signalée: filons, pendage
de la foliation des gneiss vers l’aval du futur barrage et
accidents sans incidences quant à l’étanchéité
du futur réservoir, en amont du site. La faible perméabilité
de la roche fut confirmée par les absorptions minimes de
coulis lors de la réalisation du voile d’étanchéité.
Les expertises confirmeront l’excellente qualité du
travail d’injection réalisé. — Deux
sites d’implantation intéressants avaient été
proposés à l’issue de cette étude.
— Les ingénieurs ont souhaité déplacer
le barrage vers l’aval ; un avis favorable fut donné
sur la base des considérations géologiques générales
de l’époque et après réalisation de 3
forages destinés à reconnaître l’épaisseur
d’alluvions qu’il fallait enlever … mais non la
qualité et la structure du substratum. Ce changement d’implantation
a fait appuyer l’aile gauche de l’ouvrage sur une particularité |
structurale
d’environ 50 mètres de large, impossible à détecter
en surface, à savoir une faille soulignée par une
épaisse couche de roche
broyée et altérée, riche en argile (difficultés
de drainage et diminution de la résistance au cisaillement)
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Les
enseignements tirés de la rupture du barrage |
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