—
Après le petit
pont qui franchit le cours d’eau traverser la
plaine où affleurent les argilites rouges du Maastrichtien. Elles correspondent aux derniers terrains crétacés du bassin de l’Arc dans lesquels se trouvent des restes de
coquilles d’œufs de dinosauriens. Tourner à gauche (vers l’ouest) en direction du vallon du « marbre » qui donne accès à une petite
carrière où était exploitée une
brèche polygénique.
Cette brèche est attribuée au Crétacé supérieur (Bégudien). Sur la carte géologique d'Aix-en-Provence elle est datée du Danien (–
autrefois dernier étage du Crétacé supérieur aujourd'hui rangé dans le Paléocène –). La présence d’
éléments anguleux calcaires de faciès et d’âges différents est l’expression de l’érosion de la chaîne de la Sainte-Victoire en cours de surrection.
— Cette brèche, appelée à tort "marbre", a été utilisée dans la région pour ses qualités ornementales dans de riches demeures aixoises ou marseillaises (dessus de buffets, commodes ou tables de nuit, vasques, encadrements de cheminées,
baignoire). De nombreux
blocs taillés sont encore visibles sur la plate-forme se trouvant devant la carrière et dans les
murs de la maison des ouvriers. Les aires de pique-nique aménagées par le Conseil Général dans le cadre du Grand Site Sainte Victoire utilisent cette brèche pour les
tables. Dans la carrière, de nombreuses traces d'exploitation sont visibles :
traces du cable sur le front de taille,
traces d'escoude,
crochet,
encoches de poutres...