— Texte et photos aimablement communiqués par Bernard Deschamps (association Carbouniero de Provenco)

Les terrils des Molx recevaient les pierres de mine (stériles) issues des cribles et lavoirs de la place de chargement de Gardanne (créée en 1878) qui voisinait alors l’usine Péchiney et la gare SNCF et était alimentée par la galerie +229 provenant du puits Gérard, qui débouchait à la base du terril Saint-Pierre.

Ce site fut choisi après modernisation des installations de Gardanne (1950-1952), dont la capacité fut augmentée pour faire face à l’entrée en service du puits Gérard, et à la fermeture des ateliers de criblage et lavoirs de la Madrague et des Aygalades à Marseille (le transport par camion, devenu moins coûteux, rendait inutile le roulage par la galerie de la mer).

Le terril Saint-Pierre arrivant à saturation, la création d’un nouveau terril était nécessaire. Les terrains disponibles à proximité immédiate ne laissaient pas d’autre choix que celui d’un terril conique alimenté par téléphérique.
Les pierres étaient apportées au terril par un téléphérique en deux tronçons, l’un de 1100 m, jusqu’à la station intermédiaire ou station d’angle et l’autre, au-delà, de 500 m. Le débit pouvait atteindre 120 tonnes/heure. Les travaux du téléphérique commencèrent en juin 1950 par la trémie en béton armé de la gare de départ. Après une période d'essais à vide puis avec des bennes pleines, le téléphérique fonctionna normalement à partir de la mi-juillet 1952. Il a été utilisé jusqu'en décembre 1969 (fin de l’extraction par le puits Gérard). Plus de 3 millions de tonnes de stériles y ont été versées.

Photos Henri Deschamps, ingénieur responsable des travaux et des essais, et de la place de Gardanne