— Les terrils sont constitués de stériles (calcaires et reliquats de lignite) extraits de la mine, auxquels
peuvent s’ajouter les cendres de la centrale thermique. Les risques à prévenir concernent l’autocombustion des produits stockés (ici arbre déraciné suite à un phénomène d'autocombustion) et leur stabilité.

Les stériles contiennent un faible taux de charbon, non séparé du calcaire au lavoir ou présent dans le calcaire même, ainsi qu’une petite quantité de minéraux oxydables, par exemple la pyrite (sulfure de fer, FeS₂). À la suite de l’érosion naturelle (ruissellement important provoqué par les abondantes précipitations méditerranéennes lors des orages) ou anthropique (moto-cross, quads) des terres de recouvrement végétal du terril, les stériles sont mis au contact de l’oxygène de l’air ce qui déclenche une combustion (réaction exothermique). Favorisé par les conditions climatiques méditerranéennes  (étés chauds et secs, vent violent) le « feu de terril » se propage s’il n’est pas traité très rapidement.

Nota : ce phénomène d’auto-combustion des stériles se produisait également au fond, dans le foudroyage d’arrière taille constitué des calcaires du toit de la Grande mine. On parle alors d’un « feu de mine », avec un double risque, celui d’un point chaud en présence du grisou et celui de l’intoxication au monoxyde de carbone (CO).

Ces risques sont limités par la mise en place de parades actives (actions sur les aléas autocombustion et ravinement) :
- talus stabilisés, complétés d’une couverture de terre qui isole les stériles de l’air (ici le terril du Grappon). Cette couverture végétalisée empêche l’apport d’oxygène (qui favorise la combustion) et protège le terril de l’érosion tout en lui donnant un aspect naturel.
- aménagement de rigoles bétonnées et de bassins-tampons qui gère le risque de ravinement par les précipitations.
Des activités humaines mal encadrées (déboisement, moto-cross ou quad) peuvent aussi engendrer des conséquences graves.

A noter que l'installation de panneaux photovoltaïques  sur les terrils des Sauvaires et du Défends, réduit les aléas par un apport de terre, des accès interdits et une surveillance accrue. Le terril de Bramefan devrait prochainement être traité de la même manière

Les terrils jumeaux des Molx n'ont pas fait l'objet de tels aménagements. Un suivi des terrils a conduit à déterminer un niveau d'aléa faible pour le terril des Molx pour le phénomène d'auto-combustion. D'autres terrils présentent un aléa modéré.

L'aléa stabilité est suivi grâce à une étude en photo aérienne au cours du temps.