— L’ensemble des faciès observés permettent de reconstituer un paysage de sebkha côtière en climat chaud et aride. Une analogie existe avec la sebkha côtière d’Abu-Dhabi (Émirats arabes unis au nord de la péninsule arabique) en ce qui concerne les associations dominantes de faciès.

La coupe étudiée témoigne de 2 ordres de variations des paléoenvironnements.

• Un premier ordre de cyclicité se traduit par des variations très rapides et répétitives de faciès, à l’échelle métrique (paraséquences) : par exemple alternances mudstones/stromatolites vers la base de la formation de la Madrague. Ces variations représentent des cycles d’environnements de dépôt (cycles inter-supratidaux, inter-subtidaux…). Une telle cyclicité à haute-fréquence est compatible avec un remplissage sédimentaire rapide de l’espace disponible, dans un contexte globalement subsident (=séquences autocycliques »).

• En revanche, à plus grande échelle (décamétrique), la nature de ces alternances de faciès évolue : 1) dans la partie inférieure de la formation de la Madrague, les faciès sont essentiellement supratidaux (mudstones et stromatolites à évaporites), 2) la partie médiane et supérieure de la formation de la Madrague est caractérisée par une alternance de faciès inter- et supratidaux, 3) la partie inférieure de la formation du Mont Rose (jusqu’au banc à rudistes) présente une proportion significative de faciès subtidaux.

Cette évolution traduit une tendance générale transgressive en relation avec une montée de niveau marin relatif, de plus en plus difficilement compensée par l’accumulation sédimentaire.