— Les
premières mentions de l’exploitation du lignite
dans les Bouches-du-Rhône remontent au XVIe siècle
mais il faut attendre le Premier Empire pour que l’on
puisse véritablement parler d’une extraction
importante dans le bassin minier de Gardanne.
— Jusque dans les années 1830, l’exploitation
des couches de lignite se fait presque exclusivement au
moyen de descenderies - puits inclinés à 45°.
Les couches atteintes ne livrent qu'un lignite de qualité
médiocre. L’abattage du charbon s’effectue
au pic et la remontée de la production est réalisée
par des enfants.
— L’industrialisation des mines de lignite des
Bouches-du-Rhône prend corps dans les années
1840-1850. Plusieurs entreprises sont fondées pendant
cette période. La modernisation des méthodes
de production passe par la multiplication des puits verticaux
et par l’introduction de machines à vapeur.
Un seul puits avait été creusé entre
1809 et 1838, 35 sont foncés entre 1839 et 1939.
Les puits verticaux étant cependant assez onéreux
à réaliser, ils servent en priorité
à la remontée des bennes de charbon.
— La solution aux ennoyages récurrents des
chantiers intervient en 1905, lorsque la galerie de la mer
es percée. Construite pendant 15 ans, d’un
coût de 8.385.000 francs, cette galerie souterraine
d’environ 15 kilomètres relie les mines de
Gardanne et Valdonne à la Madrague et rejette à
la mer, par simple gravitation, les eaux pompées
dans les puits du bassin minier.
— La nationalisation qui intervient en mai 1946 et
donne naissance aux "Houillères du bassin de
Provence" avec la réunion des sociétés
privées préexistantes : la Compagnie des mines
de la Grand’Combe, la Compagnie des mines de Valdonne,
la Société des charbonnages du Midi et la
Société nouvelle de charbonnage des Bouches-du-Rhône.
Les Houillères de Provence, devenues Houillères
du bassin du Centre et du Midi (H.B.C.M.) en 1968, sont
presque entièrement mécanisées en 1971.
— En Provence, la productivité demeure élevée
jusqu’en 1995, mais elle baisse ensuite. La mine sera
fermée en 2003, deux ans plus tôt que prévu.
Texte extrait de Mémoires de la Mine, Le bassin minier
des Bouches-du-Rhône (1809-2003) par Xavier Daumalin,
Philippe Mioche et Olivier Raveux (2004)
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