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Au lieu-dit la
Chevalière, entre le quartier de l’hôpital
et l’oppidum d’Entremont, affleurent des dépôts
datés de l’oligocène. On observe la
superposition de petits bancs blancs de calcaires argileux
et de marnes à pendage sud- ouest entre lesquels
s’intercalent les niveaux de gypse.
Les marnes et les calcaires ont livré de nombreux
fossiles végétaux décrits par Gaston
de Saporta et animaux (nombreuses espèces d’insectes
et des empreintes de poissons si nombreuses que les ouvriers
parlaient de « friture »). Ces fossiles permettent
de reconstituer un paléo-environnement lacustre sous
climat chaud et humide.
Les couches de gypse, intercalées dans les marnes
et les calcaires, ne renferment pas de fossiles, l’évaporation
de l’eau chargée en ions sulfates et calcium
est à l’origine de ces dépôts
qui traduisent des conditions strictes tant d’un point
de vue climatique (aridité nécessaire à
l’évaporation) que structural (contexte subsident
permettant d’entretenir un bassin de sédimentation
de faible profondeur pendant une longue période géologique).
Le gypse est la « pierre à plâtre ». C’est
du sulfate de calcium hydraté de formule CaSO4,
2H2O. En chauffant de manière modérée
(70° C à 95°C) le gypse, une partie de l’eau
est libérée. Un semi –hydrate CaSO4,
1/2 H2O se forme : on a fabriqué du plâtre.
Quand on rajoute de l’eau au plâtre la cristallisation
rapide s’opère pendant la prise, les petits
cristaux formés forment un réseau qui assure
la solidité du matériau , les vides restant
entre les cristaux confèrent au matériau ses
qualités d’isolant thermique et phonique.
(faire lien avec site société géologique
et minière du Briançonnais)
Des ouvriers spécialisés en gypserie ont réalisé
au 17ème siècle des décors
baroques luxuriants dans les bastides, hôtels particuliers
et églises de la région. |