Bilan Bassin d'Aix-en-Provence |
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— — Le
bassin oligocène d’Aix s’étend de
Lambesc (à l’est) à Meyrargues (à l’ouest).
La puissance du remplissage sédimentaire s’explique
par une subsidence entretenue par l’activité d’une
faille majeure située à l’est du bassin, la
faille d’Aix- Moyenne Durance (FMD)
et le jeu de nombreuses petites
failles normales synsédimentaires. La conséquence
en est le remplissage asymétrique du bassin :
- A l’Est, il y avait un approfondissement rapide et l’accumulation
de grandes épaisseurs de sédiments.
- A l’Ouest, au contact des petites failles (Lambesc) les
épaisseurs de sédiments sont moins importantes.
* Les bordures de ce bassin asymétrique, formé dans
un contexte distensif, recevaient 2 sortes d'apports
détritiques terrigènes :
- les brèches
monogéniques au contact des failles et argiles
rouges sont à éléments anguleux peu ou
pas transportés,
- les conglomérats à galets arrondis témoignent
d’apports plus lointains. L’inventaire
des roches permet de localiser un massif cristallophyllien méridional
à l’emplacement de l’actuelle Méditerranée
occidentale.
* Le centre du bassin occupé par une vaste lagune peu profonde
soumise à des périodes de sursalure et de dessalure
correspond à la région actuellement occupée
par les calcaires.
— Plusieurs phases de transgressions
au Miocène succèdent à ces phénomènes
distensifs, elles sont à l’origine de dépôts
calcaires marins riches en débris organiques. Ces roches
appelées « molasses » dans la région (carrières
du plateau de Bibemus et de la région de Rognes)
recouvrent les reliefs érodés et une partie des bassins
oligocènes limités par les failles normales.
— Au début du Miocène (-18 Ma), la partie centrale
de l’actuel bassin d’Aix a été le siège
d’un volcanisme alcalin, ce qui est en accord avec le contexte
distensif enregistré par les formations sédimentaires
continentales.
— Les données sismiques et les carottages réalisés
en Méditerranée occidentale ont révélé
que les données sédimentaires, tectoniques et volcaniques
étaient à mettre en relation avec l’ouverture
d’un petit bassin océanique : l’étirement
entre les deux blocs de croûte continentale (rifting suivi
de la rotation du bloc corso-sarde - cliquer
ici pour une animation) a eu pour conséquence
la remontée de matériel mantellique à l’origine
du basalte du volcan
de Beaulieu et de la formation de croûte océanique
(océanisation). Il y a depuis cette période (entre
-21 Ma et -15 Ma) un bassin océanique (extrait
carte de France au 1/1 000 000, légende)
profond en Méditerranée occidentale. Le rifting a
débuté dès l’Oligocène, le maximum
de la transgression marine a été atteint au cours
du Miocène (-15 Ma) (remontée de la mer le long du
couloir rhodanien).
— Des mouvements tectoniques ultérieurs (alpins) ont
provoqué la surrection de certains compartiments.
Voir
une animation de la rotation du bloc corso-sarde sur le site du
CRDP de Corse
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