— Le
Cénomanien est peu représenté
dans le Massif d'Allauch. Lorsqu'il est présent,
il se trouve au
toit
de la bauxite, notamment au niveau de la carrière
située près de Tête ronde. Il est constitué
de calcaire noduleux à foraminifères (Préalvéolines)
et huîtres se poursuivant par une lumachelle à
huîtres voir
coupe-type,
Guyonnet, 2006).
— Le
Turonien est discordant sur
les terrains du Crétacé inférieur et
sur la bauxite dont il constitue le toit, notamment au niveau
des
mines
du Col de Canteperdrix. Dans le massif d'Allauch, le Turonien
est constitué de
calcaires
sableux remaniant des fragments de lignite. Ces roches
ont fourni une faune saumâtre (
Glauconia turonensis,
Turritella rigida, Cyrena galloprovincialis, etc.)
et des débris de Characées. Les variations
d’épaisseur des dépôts turoniens
et la diversité des substrats sur lesquels ils reposent
en discordance sont la conséquence de l’érosion
ante-turonienne. La surface d’érosion entame
obliquement l’ensemble des bancs du Crétacé
inférieur de l’aire centrale et la bauxite.
Les variations de faciès (faciès limniques
avec intercalations de minces lits de lignite, faciès
marins) montrent un milieu sédimentaire instable
probablement en raison de la tectonique.
Aux Têtes Rouges, la puissance du Turonien est de
30 à 40 m. Ces reliefs doivent leur couleur à
la patine roussâtre des calcaires jaunâtres
qui les constituent. Ce sont des calcaires ferrugineux renfermant
de nombreux débris d’oursins et de lamellibranches.
Le
Coniacien-Santonien (autrefois appelé
Emschérien) affleure au-dessus du Turonien, aux Têtes
Rouges. À la base une barre calcaire gris-clair d’une
vingtaine de mètres renferme des
polypiers
et des
rudistes
(
coupe
transversale,
coupe
longitudinale), elle est surmontée d’environ
70 m de
calcarénites
rousses à entroques avec des figures de stratification
oblique. Ces roches résultent de dépôts
sédimentaires en mer chaude. Au niveau de
Canteperdrix,
son épaisseur est estimée à environ
35 mètres.