A la sortie des virages, lorsque la route s'aplanit, on observe une barre massive dans le paysage, qui
recoupe les alternances marno-calcaires.
Il s'agit de conglomérats
discordants, datés de l'Éocène.
On vient donc de franchir la "Crise Crétacé-Paléocène".
Toutefois, on note une lacune sédimentaire, car aucune roche n'est datée du Paléocène : il y a donc eu émersion à cette époque là.
Dans les conglomérats massifs, datés de l'Éocène, on retrouve de nombreuses
laminations obliques de courant. Ces rides de courant sont le marqueur d'un paléo-chenal. Le niveau marin remonte donc peu à peu: c'est une ancienne ligne de rivage avec apports fluviatiles.
A quelques dizaines de mètres au dessus, presque à l'arrivée du col, on observe des calcaires, dont la masse a été excavée par une ancienne
carrière.
Dans cette ancienne carrière, on observe de très nombreux fossiles :
- de
Nummulites
- de
Lamellibranches.
Ces
biomarqueurs témoignent d'une tranche d'eau plus épaisse: le bassin s'approfondit à l'Éocène (cet approfondissement peut-être attribué à la poussée alpine).