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> 05 > Col de l'Izoard > Gypses et cargneules
Présentation de l'affleurement
— Cet affleurement est globalement à la limite entre les unités Piémontaises à l'Est (massif de Rochebrune) et les unités Briançonnaises à l'Ouest (nappe de Clot La Cime). Situé légèrement plus à l'Est entre Côte-Belle et Rochebrune, le contact entre ces deux unités est de nature tectonique, le col d'Izoard correspond à une "pincée" de gypse et cargneule dans une nappe Briançonnaise.

— Le gypse, roche évaporitique, est ici sous sa forme saccharoïde, en masses blanchâtres. C'est une roche très tendre (rayable par l'ongle), soluble dans l'eau (libération d'ions SO42-). Le gypse a joué le rôle de lubrifiant ("couche savon") lors du décollement et de la mise en place des nappes de chevauchement dont il souligne la surface basale. Cet affleurement localisé au niveau d'un col est à rapprocher de la faible résistance à l'érosion du gypse. Au Nord, en contrebas de l'affleurement, des petites dépressions (entonnoirs de dissolution) témoignent de la présence de gypse en profondeur (interprétation).
— Les cargneules sont des roches d'aspect carié, souvent de couleur ocre. Elles se présentent souvent sous forme de brèches calcaréo-dolomitiques dans lesquelles les fragments de dolomie ont subi une dissolution préférentielle sous l'action des eaux sulfatées (proximité du gypse).
A l'échelle du paysage, les cargneules forment des pitons caractéristiques (relief ruiniforme). Les cargneules jalonnent souvent les contacts anormaux entre unités d’âge Mésozoïque, ce qui facilite l’identification des chevauchements dans le paysage.
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• 12/2012 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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