— Le
ravin résulte d’une érosion différentielle
entre les calcaires qui forment un escarpement et les marnes
sous-jacentes ravinées par les eaux de ruissellement.
Les calcaires en plaquettes affleurent dans la petite carrière
située au dessus du
virage.
Ces calcaires à patine jaunâtre sont des dépôts
lacustres. Ils forment des bancs parallèles séparés
par des inter-lits marneux. Dans la partie droite de la
carrière un
banc
sombre plus ou moins horizontal doit sa couleur à
sa richesse en matière organique. Une odeur caractéristique
se dégage en frottant l’un contre l’autre
deux fragments rocheux noirs prélevés dans
l’éboulis.
Dans la partie gauche du front de taille, les couches calcaires
sont nettement redressées à la
verticale.
La base de certains bancs est affectée de
déformations
résultant d’un fluage : ces replis sont
la conséquence d’une différence de compétence
entre
bancs calcaires
rigides et bancs marneux déformables.
Les calcaires appartiennent à la formation des calcaires
de Montfuron (âge Oligocène moyen), ils sont
plus récents que les marnes et formations évaporitiques
qui constituent le cœur de l’anticlinal de Manosque.
Les campagnes de prospection sismique réalisées
pour l’aménagement de cavités de stockage
d’hydrocarbures liquides ont confirmé la concordance
entre la topographie des collines (6215) et la répartition
en profondeur des couches de sel et d’anhydrite. Les
couches de sel et d’anhydrite ont une faible densité
et une grande plasticité, aussi elles tendent à
remonter vers la surface. Ce mécanisme de diapirisme
entraine le redressement vertical des couches calcaires
plus récentes.
Ces roches subissent une érosion active comme en
témoigne la présence d'un cône d'éboulis
situé au pied de l'affleurement.