— La
dalle calcaire miocène est plus résistante
à l'érosion que les marnes et conglomérats
qu'elle recouvre. Cette dalle poreuse, perméable
à l'eau est soumise à des phénomènes
de dissolution qui se manifestent par l'apparition de rainures,
cavités
circulaires, fissures suivant le trajet des
diaclases.
Des
fractures
parallèles au bord du plateau, nombreuses et
faciles à observer sur le versant ouest, affectent
toute l'épaisseur de la dalle. Elles préparent
à l'
éboulement
en masse de pans entiers de falaise.
— Lors de pluies abondantes, les matériaux
argileux sont entraînés par les eaux de ruissellement
qui creusent des
rigoles
plus ou moins profondes. La disparition des argiles au pied
de la falaise engendre la création de nombreux
abris
sous roches (baumes) qui mettent en porte à faux
la dalle calcaire. Les baumes ont parfois fait l'objet d'aménagements
troglodytiques, comme par exemple la grotte des Maquisards
sous Villevieille.
— Les éléments minéraux dissous
dans l'eau (calcium, hydrogénocarbonates) peuvent
précipiter quand les circonstances deviennent favorables
(évaporation lente de l'eau). Les
concrétions
stalagmitiques visibles depuis la route, résultent
de la précipitation de calcite dans une diaclase
située en
bordure
du plateau sous le parking et mise à jour lors
de l’élargissement de la route.