— Historique

Alcide D’Orbigny (1802-1857) détermine l’étage du Sinémurien en 1849. Il en donne une définition précise en 1850 en étudiant un gisement près de la ville de Semur (Bourgogne).

D’Orbigny visite le Sud-Est quelques années plus tard, collecte quelques pièces paléontologiques dans les environs de Digne, mais c’est surtout la route de Digne à Chaudon qui a retenu son attention.

En 1872, lors de l’excursion de la Société Géologique de France à Digne, Dieulafait, Garnier, Hébert observent le Lias inférieur bas-alpin et signalent la présence d’ammonites dans le ravin du Givaudan.

La dalle aux ammonites de Digne a été découverte au début des années 1940, lors de travaux de voirie sur la route D900a. Elle sera ensuite progressivement dégagée (1979 puis 1994) pour finalement révéler un affleurement spectaculaire de 17 x 19 mètres.

Pour faire face à l'érosion de la dalle, l'usure du site, des travaux importants ont été réalisés par le département en 2019/2020 afin de proposer un accueil et une visite améliorés. Elle est aujourd'hui protégée et mise en valeur. La réserve géologique a réalisé en 1992 un moulage de 160 m² pour la ville de Kamaishi (Japon).

— Protection du patrimoine

La dalle aux ammonites est un des 18 sites classés de la Réserve Naturelle Géologique de Haute Provence. La Réserve est gérée par le Département des Alpes de Haute-Provence, qui est chargé d’assurer la conservation et la restauration de ce patrimoine naturel, d’en développer la connaissance et de permettre son ouverture au public."  

Les affleurements situés dans la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence (RNGHP) bénéficient d’un haut degré de protection. La réserve géologique a trois missions principales : protéger, gérer, sensibiliser. Classée en 1984, cette réserve naturelle géologique occupe une surface de 269,316 hectares comprenant 18 sites remarquables situés dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Var. (Adresse : 13 Av. du Dr Romieu, 04000 Digne-les-Bains).

Le géoparc de Haute-Provence a été le premier créé par l'Unesco en 2000. Les géoparcs bénéficiant de ce label offrent une reconnaissance internationale aux sites, ils contribuent à la valorisation des sites et à la protection de la géodiversité de la Terre en partenariat avec les communautés locales.