— Les
couches d’ «anthracite de Barles» sont
signalées à partir de 1820. La gorge n’était
accessible qu’aux piétons et impraticable lors
des crues du Bès. Plus tard, l’aménagement
d’un chemin a facilité l’extraction et
le transport du charbon, utilisé pour la fabrication
de la chaux. La faible épaisseur des couches et le
manque de moyens du propriétaire de la concession
ont entraîné l'arrêt de l'extraction
en 1859.
— Deux faciès sont reconnaissables à
l’œil nu dans les niveaux exploités: le
vitrain
(friable, en petites lamelles brillantes) et le durain (compact,
plus terne). Peu d’études ont été
faites sur les propriétés physiques de ces
charbons. Les auteurs citent un pouvoir réflecteur
de la vitrinite (3,5) et une température maximale
(200°C) atteinte après l’enfouissement.
Ces caractéristiques permettent de rattacher le charbon
de la vallée du Bès aux anthracites.
— En 1951, le BRGGM (Bureau de recherches géologiques
géophysiques et minières devenu l’actuel
BRGM) en quête de gisements exploitables, confiait
à J.Goguel des travaux de reconnaissance pour préparer
une exploration profonde destinée à voir si
ces affleurements pouvaient être rattachés
à un bassin plus vaste masqué par la nappe
de Digne.
— Le sondage implanté en
rive
gauche du Bès, 500 mètres en amont
de son confluent avec la Grave devait atteindre 600 m de
profondeur. Les travaux ont duré de juillet 1952
à juillet 1953. Après avoir traversé
toute l’épaisseur des quartzites et recoupé
le Carbonifère sur 367,60 m, le carottier s’est
bloqué à la profondeur de -453,60 m.
Le sondage a recoupé 10 couches de charbon (l’une
d’elles épaisse de -1,20 m se situe à
310 m de profondeur) et douze passées de quelques
centimètres de schistes charbonneux avec de beaux
sols de végétation (
tableau
de répartition des couches de charbons dans le forage).
Les résultats du sondage ne montrant aucune
couche de charbon intéressante le projet d’exploitation
du gisement a été abandonné.