Traversant le pont Gallo-romain, construit au Ier siècle après JC et classé monument historique en 1840, les milliers de touristes arpentant, en période estivale, le centre ville et la cité médiévale que le pont n’a cessé de relier, s’interroge sur l’intérêt de sa construction à 15 mètres au dessus du lit mineur de l’Ouvèze. C’est en observant une pierre de reconstruction du parapet mentionnant en latin les inondations de 1992 et un marbre gravé en souvenir de victimes sur la rive gauche du pont, et une plaque en fonte sombre, positionnée sur la rive droite, indiquant la hauteur atteinte par l’Ouvèze le 22 septembre 1992, qu’ils comprennent le risque représenté par la paisible rivière et pris en compte lors de l’édification de cette arche de 9m de large au niveau d’un rétrécissement du relief. 

Dans la ville basse, le même repère de crue est observable sur la façade Nord de l’école primaire publique Jules Ferry. Douze repères de la crue du 22 septembre 1992 sont ainsi observables aux quatre coins de la ville, comme en rive gauche, dans la zone d’activité et sur la façade de l’ancienne caserne des pompiers et en rive droite sur les toilettes publiques de l’esplanade Y. Meffre. En amont du pont Romain, sur la rive droite, le parking, payant en période estivale, indique sa localisation dans une zone inondable. Il en est de même pour le parking en aval de l’école primaire.

Toujours sur la rive droite de l’Ouvèze, en suivant son cours, une bambouseraie et un vaste jardin aménagé dans un méandre au bord du lit mineur : le jardin des 9 demoiselles, présente une sculpture en la mémoire des victimes. Enfin les bâtiments publics, tels que l’office du tourisme, la mairie ou l’école primaire, arborent des affiches d’informations communales identifiant le risque d’inondation.