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La stratigraphie dans les deux
grandes grottes, situées en face l’une de l’autre (altitude d'environ à + 100 à + 120 m) est à peu près identique. Les dépôts de
sédiments pliocènes sont plus puissants dans la
grotte située à l’est (7 m) où l’ensemble a été mieux conservé car protégé par des concrétions stalagmitiques.
* à la base, une
formation calcaire à débris coralligènes. Cette formation est assez meuble dans la
grotte orientale, elle est beaucoup plus difficile à désagréger du
côté occidental. Ces calcarénites ne contiennent aucun minéral exogène qui aurait pu provenir du Miocène (Langhien-Serravalien) affleurant sur le plateau, elles sont donc issues de la destruction et du remaniement du coralligène qui encroûte les parois de la grotte ;
* au-dessus, vient un
sable contenant des valves de térébratules (brachiopode marin) ; le sable à térébratules (
Terebratula ampulla) renferme des
grains de quartz littoraux dont certains affectés par une usure éolienne, ainsi que des minéraux hérités du Miocène (Helvétien = Langhien-Serravalien) présent sur le plateau (grenats, micas, chlorites, etc.…) : il s'agit donc de matériel littoral ayant glissé dans le canyon.
Deux
niveaux argileux s’intercalent dans ces formations grossières, l'un en lentille dans le sable (
grotte ouest), l'autre dans le sable à térébratules (
grotte est). Les travaux de L. Blanc-Vernet (1967) ont montré que les deux niveaux argileux renferment un mélange de minéraux hérités du stock miocène et pour une moindre part d'éléments littoraux. L’ensemble représente donc du matériel littoral ayant glissé dans le canyon.