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Elle affleure dans le Sud du bassin du bas Argens, le long de la
basse vallée de l'Argens, spécialement autour de la
ville du Muy.
— Elle débute par des conglomérats à
galets de socle, de roches volcaniques et sédimentaires,
ravinant la Formation du Mitan et très développés
sur la bordure méridionale du bas Argens. Les niveaux inférieurs
(150 m), de teinte rouge, présentent une matrice argilo-gréseuse
rouge, abondante, et de nombreuses taches vertes de décoloration
: ils constituent la Formation de La Valette (rVa). Les niveaux
supérieurs roses (150 m), à galets de granite de Plan-de-la-Tour
prédominants, sont silicifiés secondairement : ils
forment la Formation de La Serre (rSe). Ces deux formations conglomératiques
représentent les faciès latéraux grossiers
de la Formation du Muy et constituent le Rocher de Roquebrune, vaste
cône de déjection alimenté le plus souvent par
des coulées boueuses qui dévalaient du massif des
Maures situé plus au Sud. Le passage entre les dépôts
grossiers des bords et les faciès fins du centre est bien
visible à l'affleurement (Vérignas) et en sondage.
— La Formation du Muy se poursuit par des arkoses ou des grès
fins à feldspaths ou micas, en bancs formant des chenaux
d'origine fluviatile, gris-vert à gris-beige, à lentilles
et galets d'argiles rougeâtres. Certains niveaux renferment
des galettes calcaires à analcime, formées en milieu
palustre (entre Le Muy et Puget-sur-Argens), des nodules calcaires
mamelonnés ou des septaria, indices d'un confinement local
(secteur du Muy).
— Elle se termine par des argiles gris-vert particulièrement
épaisses dans la région du Muy, au centre du bassin
permien.
— Les débris
végétaux, carbonisés dans les argiles et
les grès gris-vert, silicifiés dans les conglomérats
de La Serre, sont abondants dans l'ensemble de la formation. Certains
troncs récoltés autrefois mesuraient plusieurs mètres
de long pour 20 à 80 cm de diamètre. Parmi les principales
espèces, on peut citer :
• pour les restes de plantes, parfois mal conservés
: Calamites sp., Cordaites sp., Ullmannia cf. lycopodioides, Ubronni,
Annularia sp. Parmi ces espèces, seule Ulimannia cf. lycopodioides
pourrait indiquer un âge permien supérieur;
• pour les bois fossiles : Ginkgophytoxylon permiense. Cette
structure, remarquablement bien conservée, possède
des caractéristiques anatomiques très modernes pour
le Paléozoïque, ce qui la place dans la lignée
des ginkgophytes dont Ginkgo biloba est le seul représentant
actuel. Un âge permien sommital est, dans l'état actuel
des connaissances sur la phylogénie des ginkgophytes, le
plus approprié;
• Des traces d'amphibiens, attribuées à Limnopus
zeilleri, animal massif d'environ 1 m de long, et à Anthichnium
salamandroides, accompagnées d'empreintes de reptiles (Dromopus
didactylus et Hyloidichnus major) ont été découvertes
à la base de la Formation du Muy.
— Un volcanisme basique s'intercale à l'affleurement
dans le bas Argens (3r). |
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