Retour à la page d'accueil
Description du faciès

rMy : Formation du Muy (Epaisseur de 100 à 300m)

— Elle affleure dans le Sud du bassin du bas Argens, le long de la basse vallée de l'Argens, spécialement autour de la ville du Muy.
— Elle débute par des conglomérats à galets de socle, de roches volcaniques et sédimentaires, ravinant la Formation du Mitan et très développés sur la bordure méridionale du bas Argens. Les niveaux inférieurs (150 m), de teinte rouge, présentent une matrice argilo-gréseuse rouge, abondante, et de nombreuses taches vertes de décoloration : ils constituent la Formation de La Valette (rVa). Les niveaux supérieurs roses (150 m), à galets de granite de Plan-de-la-Tour prédominants, sont silicifiés secondairement : ils forment la Formation de La Serre (rSe). Ces deux formations conglomératiques représentent les faciès latéraux grossiers de la Formation du Muy et constituent le Rocher de Roquebrune, vaste cône de déjection alimenté le plus souvent par des coulées boueuses qui dévalaient du massif des Maures situé plus au Sud. Le passage entre les dépôts grossiers des bords et les faciès fins du centre est bien visible à l'affleurement (Vérignas) et en sondage.
— La Formation du Muy se poursuit par des arkoses ou des grès fins à feldspaths ou micas, en bancs formant des chenaux d'origine fluviatile, gris-vert à gris-beige, à lentilles et galets d'argiles rougeâtres. Certains niveaux renferment des galettes calcaires à analcime, formées en milieu palustre (entre Le Muy et Puget-sur-Argens), des nodules calcaires mamelonnés ou des septaria, indices d'un confinement local (secteur du Muy).
— Elle se termine par des argiles gris-vert particulièrement épaisses dans la région du Muy, au centre du bassin permien.
— Les débris végétaux, carbonisés dans les argiles et les grès gris-vert, silicifiés dans les conglomérats de La Serre, sont abondants dans l'ensemble de la formation. Certains troncs récoltés autrefois mesuraient plusieurs mètres de long pour 20 à 80 cm de diamètre. Parmi les principales espèces, on peut citer :
• pour les restes de plantes, parfois mal conservés : Calamites sp., Cordaites sp., Ullmannia cf. lycopodioides, Ubronni, Annularia sp. Parmi ces espèces, seule Ulimannia cf. lycopodioides pourrait indiquer un âge permien supérieur;
• pour les bois fossiles : Ginkgophytoxylon permiense. Cette structure, remarquablement bien conservée, possède des caractéristiques anatomiques très modernes pour le Paléozoïque, ce qui la place dans la lignée des ginkgophytes dont Ginkgo biloba est le seul représentant actuel. Un âge permien sommital est, dans l'état actuel des connaissances sur la phylogénie des ginkgophytes, le plus approprié;
• Des traces d'amphibiens, attribuées à Limnopus zeilleri, animal massif d'environ 1 m de long, et à Anthichnium salamandroides, accompagnées d'empreintes de reptiles (Dromopus didactylus et Hyloidichnus major) ont été découvertes à la base de la Formation du Muy.
— Un volcanisme basique s'intercale à l'affleurement dans le bas Argens (3r).

• 10/2005 • Les sources documentaires
 Page précédente  Haut de page  Page suivante