— Dans
un contexte géodynamique de convergence, le matériel
crustal hydraté porté à grande profondeur
dans le domaine des migmatites (pression comprise entre
4 et 6 Kbars et température > 650°C) subit
une
fusion
partielle.
La fusion partielle du gneiss produit un liquide magmatique
de composition granitique (le néosome). La fraction
claire (leucosome) du néosome résulte de la
cristallisation du liquide magmatique à composition
quartzo-feldspathique, extrait du gneiss. Les micas noirs
plus réfractaires que les minéraux clairs
dont la température de fusion est inférieure
sont restés dans les feuillets du gneiss. Ils forment
des zones sombres (mélanosome) où sont concentrés
les minéraux sombres réfractaires (ici, principalement
de la biotite), ils représentent le résidu
non fondu (restite) du gneiss (= la roche initiale ou paléosome).
La migration du néosome s’est faite principalement
le long des plans de foliation donnant des filons de couleur
claire plus ou moins parallèles à la schistosité.
Les différents faciès (aplites à grain
fin, granites et pegmatites) dépendent de la vitesse
de refroidissement du même liquide magmatique issu
de la fusion partielle du gneiss.
Les filonnets sécants par rapport à la foliation
se sont mis en place postérieurement.