— Les roches détritiques reflètent les conditions hydrodynamiques qui ont présidé à leur mise en place. Les observations faites dans le milieu actuel montrent que la taille et le degré d'usure des éléments dans un dépôt sédimentaire détritique dépend de la dynamique des courants et de la distance parcourue par les matériaux. La surface inférieure des bancs détritiques est irrégulière, la mise en place des matériaux s'est faite suite à des écoulements torrentiels. Les couches déposées antérieurement ont été ravinées et des fragments de roche carbonée arrachés se sont re-sédimentés formant, à la base des bancs, des galets noirs plus ou moins aplatis au moment de la sédimentation ; on parle de galets mous.
• les conglomérats : Ils renferment des galets de différentes tailles inclus dans une matrice gréseuse plus ou moins grossière. L'inventaire des galets permet de connaître les roches du bassin versant qui alimentait le réseau hydrographique : gneiss, quartzites,amphibolites, pegmatites. Ce sont des roches héritées du massif du Tanneron comme les grains de quartz qui constituent le grès plus ou moins grossier. Des courants de haute énergie ont donc permis le transport d'éléments de grosse taille.
Ces niveaux ne sont pas favorables à la conservation de restes biologiques.
• Les niveaux gréseux les plus fins sont fossilifères. On y trouve des moulages de portions de «troncs» de Calamites. Ils ne sont pas en position de vie ce qui indique qu'ils ont été transportés lors des crues (tronc actuel dans un lit de rivière). Les cannelures parallèles qui permettent de les identifier se retrouvent sur la tige de leurs représentants actuels : les prêles. De belles empreintes de Sigillaria, Calamites, Annularia (=frondes de Calamites) ne sont conservées que dans les niveaux les plus fins.
— Les roches carbonées : les lits de charbon forment des couches régulières parallèles ce qui traduit des conditions de dépôt en milieu calme. Ils contiennent des traces fragiles de végétaux. Ces lits alternent avec des siltites plus claires provenant de sédiments fins (silts) ayant recouvert et ainsi mis à l'abri de l'air les restes végétaux. Le milieu réducteur ainsi créé a permis la conservation de la matière organique.
• La présence de petits cristaux jaunes de soufre confirme le caractère réducteur de ce milieu (au contact de l’air ils s’oxydent et forment des sulfates blanchâtres).
• L’accumulation d’algues d’eau douce (Pila) est à l'origine des niveaux de bogheads. Ces charbons bitumineux ont été exploités dans les mines de Boson jusque dans les années 1950, pour faire fonctionner un gazogène.