— La présence de différents systèmes de brèches en piedmont de la chaîne de la Sainte Victoire met en évidence l'accumulation des produits de l'érosion d'une chaîne de montagnes en cours de surrection. Le premier système de cônes alluviaux, daté de la fin du Crétacé supérieur (Campanien) permet de dater les premiers mouvements de surrection.

— Le pendage et la succession des différentes catégories de brèches et du poudingue de la Galante mettent en évidence la déformation qui affecte la Sainte-Victoire. Du Nord au Sud, on passe des brèches crétacées supérieures, au Poudingue de la Galante puis aux brèches paléogènes. Localement, les brèches les plus anciennes surmontent les plus récentes.

— En outre, les variations de pendage des couches de brèches daniennes (Paléogène) sont bien visibles dans le paysage :
• près de la barre calcaire mésozoïque, au Nord, les couches sont subverticales, voire déversées,
• vers le bassin de l'Arc, au Sud, elles sont moins inclinées et présentent un pendage vers le sud.
Cette structure dessine un éventail tectonique lié à la mise en place du chevauchement de la Sainte-Victoire. Le chevauchement de la chaîne vers le sud redresse les couches les plus anciennes en raison du raccourcissement appliqué au massif.