Informations
scientifiques sur la faille normale de la pointe de la Lave
:
— A gauche, en direction du Nord-Ouest, les dolomies
du Jurassique supérieur constituent une unité
massive et homogène de teinte légèrement
rosâtre; à droite, une formation datée
de l’Oligocène, hétérogène,
de calcaires blancs et de brèches (à éléments
dolomitiques jurassiques) en couches au pendage très
fort contre la faille mais qui diminue assez vite en direction
du Sud-Est (vers la droite) en s’élevant dans
la série.
— Ces deux compartiments sont en contact au niveau d’une
faille inclinée de 80° vers le SE et orientées
N 35 (NE). Les stries verticales sur le plan de faille indiquent
un jeu en faille normale.
— Cette faille se prolonge vers celle de la pointe de
Corbière plus à l’ouest.
— Les calcaires blancs de l’Estaque sont des laminites
dans lesquels on peut observer des restes de Charophytes (oogones
et tiges) et des gastéropodes d’eau douce (Potamides
lamarckii).
— Les brèches de l’Estaque à ciment
calcaire blanc (effervescence avec HCl dilué) contiennent
des éléments dolomitiques jurassiques (pas d’effervescence
avec HCl dilué) provenant de l’affleurement jurassique
(massif de la Nerthe) affecté par la faille normale.
— Dans le cadre global, cette faille normale est interprétée
comme un marqueur de la distension oligocène affectant
les reliefs préexistants (antérift) et nourrissant
une sédimentation détritique synrift en même
temps que des dépôts carbonatés en petits
bancs précipitent dans la dépression formée.
En s’éloignant de la faille, les brèches
s’amenuisent et se perdent dans les calcaires qui les
remplacent latéralement. |