— La Durance prend sa source dans les Hautes-Alpes au pied du Montgenèvre, c’est une rivière à caractère torrentiel comme plusieurs de ses affluents (l’Asse, le Bès, …) : elle est soumise à de fortes variations du niveau d'eau comme en témoignent les photographies prises en avril 2013, septembre 2013 et mars 2024. L'encoche dans le rocher sur lequel est construite la chapelle Sainte-Madeleine permet de se rendre compte de la hauteur d'eau atteinte lors d’épisodes antérieurs de crues. Lors de ces épisodes, l'eau très chargée en matériaux détritiques modifie la physionomie du lit de la rivière en déplaçant les bancs de sables, entre lesquels le cours d’eau dessine un parcours en tresse caractéristique. Lors de la décrue, des laisses de crue et des embâcles sont visibles notamment au niveau des piles du pont.

Cartographie

Considérée comme un des trois fléaux de la Provence avec le Parlement et le Mistral, la Durance n’en était pas moins l’assurance d’avoir de l’eau en été. Aussi, dès 1554, Adam de Craponne, ingénieur du roi, proposait de dériver l’eau de la Durance par un canal jusqu’à Salon de Provence puis par un réseau de canaux secondaires jusque dans la Crau. L’aménagement de la Durance s’est poursuivi jusque dans les années 1990 avec la construction de nombreux barrages équipés de turbines (Serre-Ponçon, la Saulce, Saint-Lazare, l'Escalette, Cadarache et Mallemort) et du canal EDF. La production d’énergie hydroélectrique s’est ainsi ajoutée à la vocation initiale d’irrigation des cultures, de protection des crues dévastatrices et de lutte contre l’érosion.

Les barrages permettent de réguler le cours de la Durance : ils retiennent l’eau de pluie et de fonte des neiges et sont ouverts régulièrement pour l’évacuation de limons et libérer l'eau nécessaire à l’irrigation. Des stations de mesure vigie-crue installées tout au long de la rivière permettent de surveiller le débit et la hauteur d'eau (pour plus d'informations, consulter le site HydroPortail.

En 2024, une crue de la Durance s'est produite lors du week-end de Pâques. Le débit au cours du pic de crue a atteint 1550 m³/s en aval du barrage de Cadarache (https://www.edf.fr/edf-hydro-mediterranee/1er-avril-2024-nouvel-episode-de-crue-sur-la-durance-et-ses-affluents) alors que son débit moyen est de l'ordre de 190 m³/s. Le barrage de Serre-Ponçon permet aussi de réguler la hauteur d'eau de la Durance.