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Les dépôts observés ici sont caractéristiques d’un milieu continental où alternaient des périodes humides et des périodes sèches.
Les périodes chaudes et humides étaient propices au développement d’une végétation abondante autour d’étendues eau douce où la précipitation des carbonates était favorisée par les bactéries capables de réaliser la photosynthèse. Sur les reliefs, l’altération des roches permettait la formation d’argiles et libérait les oxydes de fer responsables de la couleur rouge des argiles.
Lors de précipitations abondantes, l’érosion des reliefs devenait importante et les torrents apportaient dans les plaines d’inondation, les argiles provenant des reliefs ainsi que des éléments indiquant des apports variés : ossements de grande taille d’origine relativement proche du lieu de dépôt et galets bien arrondis venant d’un massif plus lointain.
— Pendant tout le
Crétacé supérieur (- 80 à -66 millions d’années), la future Provence occupait la bordure orientale de l’île franco-ibérique (une île de la taille de l’actuelle Madagascar). Le bassin d’Aix recevait alors des cours d’eau qui alimentaient de nombreux lacs et irriguaient des plaines inondables. Ces cours d’eau apportaient des matériaux (galets de quartz et grès rouges par exemple) venant des reliefs méridionaux (continent pyrénéo-corso-sarde) au début puis des chaînons provençaux en cours de formation. Les différentes strates, de nature et de couleurs variables, ont des origines fluviatiles
ou lacustres.