— Des
lignes
plus ou moins parallèles soulignées par
le creusement de taffonis sont visibles dans la falaise
qui domine le village de Lamanon : elles délimitent
des couches de roches sédimentaires. Le chemin d’accès
vers le cirque de Calès progresse sur des surfaces
de bancs et permet de suivre des
couches
parallèles de roches claires à patine
grise.
Ces
couches
claires sont formées de grains de sable fin unis
par un ciment calcaire : des
lamines
millimétriques parallèles indiquent un
milieu de sédimentation calme. Sur certaines sections
de bancs, des rides de courants ou des rides de vagues sont
visibles.
Certains niveaux de couleur grise contiennent en plus d’
éléments
minéraux plus grossiers, des
débris
organiques (fragments de tests de lamellibranches, algues
calcaires, …) : ceci traduit un milieu avec un régime
hydrodynamique plus élevé que pour le dépôt
de sables fins.
Les roches carbonatées du site de Calès contiennent
une fraction détritique à grain fin ainsi
que des restes d’organismes côtiers. Ce sont
des dépôts sédimentaires marins accumulés
près d’une ligne de rivage.
Les foraminifères et autres fossiles découverts
permettent d'attribuer un âge Langhien-Serravalien
à ces dépôts qui reposent sur les calcaires
marins plus anciens, datés du Burdigalien.
La succession de ces dépôts marins illustre
deux périodes de transgression marine consécutives
à l’ouverture du bassin méditerranéen
occidental : transgression au Miocène inférieur
(
Burdigalien)
puis transgression au Miocène moyen (Langhien-
Serravallien).
Un bras de Méditerranée remontait le long
de l’actuel couloir rhodanien (
carte
paléogéographique).