— Du
Jurassique supérieur au Crétacé
inférieur : sédimentation en milieu
marin des futurs calcaires et marnes constituant l'ossature
actuelle du
massif des Alpilles.
—A la fin du
Crétacé inférieur
(Albien) : émersion du domaine correspondant au «
bombement
durancien». Sur ce continent provençal,
soumis à un climat tropical contrasté, se
forme une altérite, la
bauxite
(Les Fléchons, Mas Rouge...).
— Au
Crétacé supérieur
: des lacs occupent le futur territoire des Alpilles, des
calcaires à gastéropodes, lamellibranches,
pisolites
se forment alors. Sous l'influence d'une compression globalement
Nord-Sud, les premiers plis des Alpilles se forment et commencent
à être érodés.
— A la fin de l'
Eocène : dans
le Massif des Alpilles, la couverture est plissée
:
anticlinal
de Manville et synclinaux des Baux et de Maussane. Plus
au sud, la couverture sédimentaire se décolle,
engendrant de grands chevauchements à vergence Nord
(témoin : colline de l'Anellier avec la
klippe
de Mouriès).
— A l’
Oligocène, une
phase de distension affecte l'ensemble de la région:
bassins de Marseille, d'Aix, Forcalquier, couloir rhodanien.
Elle prélude à l’ouverture du bassin
liguro-provençal.
— Au
Miocène, la dérive
du massif corso-sarde entraîne la formation de la
Méditerranée occidentale. Les dépôts
marins discordants signent les transgressions successives
(
surface
d'érosion avec perforations de pholades à
Mouriès) et sont bien repérables dans le paysage
(
rochers des Baux).
— A la
fin du Tertiaire : les
reliefs
actuels de Provence (
Ste-Baume,
Ste-Victoire...)
sont en place. La compression liée à la dernière
phase de l'orogenèse alpine provoque pour les chaînons
les plus septentrionaux (Alpilles, Luberon, Concors, chaîne
des Costes) des
chevauchements vers le sud
et le soulèvement des calcaires du Miocène
inférieur (biocalcarénite du Burdigalien)
jusqu’à 250 m d’altitude.