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Dès 1888, Marcel Bertrand avait signalé le
contraste entre une « aire centrale » autochtone
à bauxite (indice d’une émersion médio-crétacée)
et une « bordure plissée ». La cartographie
détaillée de cette bordure (G. Guieu -1968)
a mis en évidence la complexité de la bordure
méridionale du massif d’Allauch. Il s’agit
d’une série sédimentaire continue allochtone
chevauchant l’autochtone.
Le massif d'Allauch constitue un exemple remarquable
de fenêtre tectonique. L'expression cartographique
est claire : une zone autochtone triangulaire délimitée
par des failles.
La superposition allochtone sur autochtone, à l'échelle
de la dizaine de kilomètres, est l'illustration
la plus claire d'un épaississement de la couverture
donc d'un phénomène de convergence. La présence
de klippes le confirme. Des plis, des écailles,
sur la bordure du massif, et des failles inverses y compris
au cœur de l'autochtone, sont des marqueurs du raccourcissement
provoqué par la convergence.
Deux sites, bien connus des randonneurs, permettent d’observer
un lambeau de chevauchement en trois dimensions dans un
périmètre bien délimité :
les barres de Saint-Esprit et le rocher de Garlaban.