— Les barres calcaires massives (calcaires valanginiens, calcaires barrémiens à faciès urgonien) sont affectées par une érosion karstique caractéristique: lapiaz en surface, nombreuses grottes ayant servi d’abris (grottes des Pestiférés, grotte du Gros-Hibou sous le Taoumé, Baume Sourne…). L’altération se fait principalement à la faveur de diaclases qui s’élargissent peu à peu et se colmatent avec des argiles de décalcification et des restes organiques. Les racines des végétaux installés dans les diaclases participent à la fragmentation des roches.
Les plateaux calcaires sont des zones arides occupées par une garrigue souvent ravagée par des incendies.
— Les niveaux marneux du Crétacé inférieur donnent des vires herbeuses. La richesse en argiles de certains bancs en fait des couches imperméables au niveau desquelles apparaissent les exutoires des sources (source du Barquieu, Source du Chien, source du Laurier, source du Pichoun,….) et où sont retenues de petites nappes phréatiques justifiant l’aménagement de puits (puits du Mûrier, puits du Tambour,…). L’enjeu des sources et l’économie de l’eau en Provence inspirent « L’eau des collines », œuvre en deux épisodes de Marcel Pagnol (« Jean de Florette » et « Manon des Sources »).

— Dans le paysage, les bandes de terrains triasiques de la série allochtone [voir la tectonique] forment des dépressions colonisées par une végétation abondante (exemple Jas de Fontainebleau au pied du versant nord de la colline de Ruissatel. Le gypse soluble dans l’eau donne lieu à des effondrements et des glissements de terrain tandis que les marnes versicolores (rouges et vertes) qui lui sont associées sont facilement déblayées lors des pluies torrentielles en l’absence de couvert végétal.
Les grands vallons (vallon de Passe-temps, vallon des Escaouprès) ont été creusés préférentiellement selon l’axe des grandes failles (carte structurale) au cours du Würm (Quaternaire). Dans le Grand Vallon (commune de Roquevaire) la présence de marmites de géant témoigne de la puissance d’un des torrents qui érodaient le massif.