— Les
carrières
de Bibémus ont été
exploitées jusqu’à la fin du XIX
ème
siècle pour extraire un grès à ciment
calcaire qui doit sa couleur rouge à des argiles.
Plusieurs tableaux de Paul Cézanne célèbrent
ce site qu’un circuit pédestre aménagé
(en 2006 - commémoration du centenaire de la mort
du peintre) permet de découvrir : vues des carrières
et abris sous roche, panorama sur la Sainte-Victoire, cabanon
du peintre.
Appelé par les carriers "pierre ou molasse de
Bibémus", ce grès calcaire plus ou moins
riche en débris coquilliers est poreux, cette propriété
pourrait être à l’origine du nom du plateau
si on admet que Bibémus est dérivé
du latin bibere (=boire).
C’est une
roche
facile à travailler. Les parois des blocs à
découper étaient délimitées
en creusant des sillons de quelques centimètres (6
à 8 cm), quand les faces des blocs étaient
dégagées, ils étaient détachés
de leur base à l’aide de coins ou avec des
pieux que l’on mouillait pour les faire gonfler et
ainsi provoquer l’éclatement de la roche. Cette
technique d’extraction des blocs héritée
des Romains laisse sur les fronts de taille de nombreuses
traces
d'escoude (sorte de pic à long manche). L’acheminement
des blocs taillés se faisait principalement vers
la route de Vauvenargues par le chemin des Peyrières.
En direction de la route du Tholonet, une autre voie de
transport est repérable à ses ornières
qui, à la manière de rails, guidaient les
roues des chars à bœufs et s’approfondissaient
avec l’augmentation du trafic.