Juste après les séries Jurassiques, continuer sur la route départementale encore 500m, et traverser le petit Hameau de Saint-Laurent.
À la sortie du village, au dernier virage, on observe des formations de couleur
vert foncé / bleu nuit.
Ces formations sont cette fois-ci marno-calcaires, avec une proportion marneuse importante, très érodable, et donc peu compétentes.
Ces roches sont datées du n1 à n4: Néocomien (Crétacé inférieur).
Cette couleur verte sombre est due à la
glauconie, un minéral d'altération des micas, marqueur de profondeur d'environ -80m à -100m.
La présence de glauconie indique dinc une légère transgression marine, avec un approfondissement du bassin sédimentaire, qui passe de peu profond à la fin du Jurassique (présence d'
Ammonites), à moyennement profond (-100m).
À la sortie du hameau, une maison avec une
statue blanche repose sur des strates présentant de nombreux fossiles de
Rostres de
Bélemnites.
Ces
rostres de
Bélemnites d'âge néocomien, marquent elles-aussi un paléoenvironenement de type pélagique. La strate supérieure est très verte: c'est un grès glauconieux, daté de l'Albien.
En continuant sur la route du Col de Braus, on s'élève en altitude grâçe aux 8 virages très prisés des cyclistes et autres pilotes de rallye, en traversant des alternances marno-calcaires.
Ces formations présentant une proportion en glauconie variable. Ces formations sont datées du Néocomien et de l'Albien. Ces alternances sont interpretées comme des fréquentes variations du niveau marin, affectant la dynamique sédimentaire. Elles sont attribuées ici aux Cycles de Milankovitch.
A la sortie des virages, lorsque la route s'aplanit, on observe une
barre massive dans le paysage, qui recoupe les
alternances marno-calcaires.
Il s'agit de conglomérats
discordants, datés de l'Éocène.
On vient donc de franchir la "Crise Crétacé-Paléocène".
Toutefois, on note une lacune sédimentaire, car aucune roche n'est datée du paléocène:il y a donc eu émersion à cette époque là.