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Le point d’observation de ce panorama est sur la
piste forestière du col d’Anon, l’observation se faisant vers le Nord en direction du col de la Pousterle.
La stratigraphie et les roches (de haut en bas) :
calcschistes du
Crétacé supérieur, de teinte orangée (série briançonnaise),
calcaire dolomitique du Trias moyen formant une
barre rocheuse épaisse et grise, véritable ossature dans le paysage, surmontée d’une mince bande de Jurassique supérieur très condensé et non visible à l’échelle du paysage (série briançonnaise). Sous ces calcaires dolomitiques, une couche de
quartzites du
Trias inférieur, plus sombre, est visible.
schistes noirs de l’Éocène (flysch noir, série Sub-Briançonnaise), peu visibles car masqués par des dépôts morainiques, mais formant un relief assez « mou » qui contraste avec les falaises triasiques sus-jacentes (série briançonnaise).
Vers le nord-ouest, la Tête d’Oréac se prolonge dans le paysage par la crête des Prés des Bans et le sommet de la Pendine (2750 m). L’affleurement montre de
nombreux plis qui affectent les
grès du Champsaur (Nummulitique) situés sous le flysch noir sub-briançonnais (âge ?) (non visible sur photo).
Les déformations sont de deux types :
Les calcschistes du Crétacé supérieur reposent en
contact stratigraphique sur les calcaires dolomitiques du Trias moyen et les grès du Trias inférieur. Cette série sédimentaire repose sur les schistes noirs de l’Eocène ; il s'agit
contact tectonique dont le pendage est d’une trentaine de degrés vers l’Est. Cet ensemble correspond au
chevauchement des nappes briançonnaises sur le domaine Sub-Briançonnais témoin d’un raccourcissement de direction Est-Ouest initié à partir de l’Oligocène moyen (autour de 30 Ma).
Cet empilement est lui-même recoupé par
des
failles normales de rejet pluri-décamétrique délimitant des
blocs. Une
vue d’ensemble montre que les limites stratigraphiques (Trias inférieur/Trias moyen en mauve, Trias/Jurassique en orange), ainsi que le chevauchement basal de l’écaille (vert) sont coupés et décalés en dominos plus ou moins basculés par les failles normales (blanc). Ce rejeu en extension n’est pas daté avec précision (probablement Miocène d’après P. Tricart
et al – 2001).