— Les
restes végétaux se trouvent sous différentes
formes : moules internes (ex: dans les
grès fins,
tiges creuses de calamites colmatées par du sable),
empreintes
moulées (en relief ou en creux) sur une surface
de banc ou exceptionnellement matière carbonée
conservée entre deux lits fins de pélite.
• Les plantes entières sont rares. Le transport
par les cours d'eau a brisé et dispersé les
fragments végétaux : bouts de
tiges
avec ou sans feuilles,
épis
sporangifères (comparaison avec des
prêles
actuelles). Seuls sont restés en place des
sols
de végétation reconnaissables à
la présence de radicelles et de
rhizomes
attribués à des Lycopodiales (
Sigillaria,
Lepidodendron).
Ces sols ont pour analogues actuels les
sols
de marécages.
• Les empreintes de feuilles ont permis d'identifier
de nombreuses espèces de fougères véritables
(exemple :
Pecopteris) mais aussi des fougères « à
graines » (exemple :
Karinopteris et
Paripteris).
• Les
traces d'insertion
des feuilles et des rameaux latéraux sur les tiges
constituent un bon critère de détermination
:
* Les coussinets foliaires où se localisent les cicatrices
foliaires recouvrent toute la surface de la tige chez les
lycopodiales avec une forme caractéristique de chaque
genre :
forme de sceaux (sigilla, en latin) chez les
Sigillaires,
et
forme
d'écailles (lepido, en latin) chez les
lépidodendrons.
* Chez les
calamites
comme chez les prêles actuelles, les rameaux latéraux
sont inserrés en
verticilles
au niveau des noeuds qui divisent la tige en articles. Les
tiges présentent toujours des
cannelures parallèles.
• La taille des tiges (plusieurs mètres de
long et plusieurs dizaines de centimètres de diamètre)
en fait de véritables
troncs
et permet d'imaginer une véritable forêt de
fougères arborescentes.
— Les seuls restes d'animaux trouvés dans les
affleurements du Briançonnais sont des carapaces
appartenant à 2 espèces de petits Crustacés
d'eau douce qui vivaient dans les zones marécageuses
(
Leaia carinata et
Estheria simoni).